Hier après-midi, je me suis laissé tenter par Imogène. Il s’agissait d’une comédie dont le rôle principal était incarné par Kristen Wiig. Je l’avais énormément apprécié dans Mes meilleures amies et c’est donc uniquement pour le plaisir de la retrouver que je suis allé au cinéma découvrir cet opus d’une heure quarante-cinq réalisé par Sharl Springer Berman. L’affiche nous présentait quatre acteurs : Kristen Wiig, Annette Benning, Matt Dilon et Darren Criss. Seul le dernier m’était inconnu.
Comme le titre l’indique, l’histoire se construit autour d’Imogène. Petite, elle rêvait d’écrire des pièces de théâtre. Son quotidien est plus morne : elle vient de se faire licencier et son petit ami la quitte. Afin d’attirer l’attention, elle décide de simuler une tentative de suicide afin d’attirer la compassion de l’être aimé. Mais tout s’enchaine. Tout le monde croit à son stratagème. Elle finit donc au département psychiatrique de l’hôpital et se voit obliger de retourner vivre chez sa mère excentrique. La chute semble donc sans fin…
En allant voir ce film, je n’espérais pas découvrir un chef d’œuvre d’originalité. Je pensais rencontrer une galerie de personnages réussis dont les actes et les dialogues chatouilleraient mes zygomatiques. Je m’attendais à être ému deux ou trois fois dans l’histoire voire de verser une petite larme lors de la grande scène finale. Je maitrisais mal la dimension délirante des excès qui allaient forcément agrémenter la séance. Imogène était présenté comme une comédie américaine classique dont les spectateurs avaient l’air globalement satisfait.
Imogène m’a été rapidement sympathique. L’actrice qui l’incarne et ses malheurs qui s’accumulent génèrent immédiatement de l’empathie. Tout au long du film, je lui ai souhaité du bonheur. Je vous rassure, je n’ai jamais douté d’une issue favorable et d’un dénouement dans la joie. C’est la loi du genre. Les autres personnages se partagent en deux mondes : les gentils et les méchants. Ces films sont souvent manichéens. Celui-là l’est clairement. Les différents protagonistes évoluent peu. C’est davantage le point de vue d’Imogène à leur égard qui change. Mais tout cela reste prévisible.
Néanmoins, cette absence de surprise scénaristique peut être largement compensée par la qualité des personnages secondaires. J’ai été assez déçu sur ce plan-là. En effet, le traitement de chacun est assez superficiel. Ils sont pourtant nombreux et possèdent a priori un certain potentiel comique. Je ne vous les listerai pas pour ne pas vous en gâcher la rencontre. Mais de mon point, tout est sous-exploité. Alors que bon nombre de moments auraient pu être hilarants ou délirants, ils nous arrachent finalement tout juste un sourire. C’est dommage.
Concernant la trame, elle est sans grand intérêt. Sans être complexe et alambiquée, le scénariste aurait pu être un petit peu moins fainéant et développant davantage l’intrigue. Les histoires principales et secondaires sans bâclées et n’ont généré chez moi aucune curiosité. Finalement, cela fait que les personnages sont sympathique et que j’ai pris un certain plaisir à les accompagner. Par contre, leurs quêtes et leurs vies sont inintéressantes et m’ont laissé indifférent.
Pour conclure, mon idée sur Imogène est mitigée. Je ne me suis jamais vraiment ennuyé mais n’ai pas été pour autant enthousiasmé. Je pense que c’est un film que j’oublierai très vite tant il manque de personnalité. Je pense que cet opus est voué à être vu lors d’un passage à la télévision. Il offrira une soirée divertissante sans la frustration d’être allé au cinéma pour voir un film qui manque d’envergure…
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