Big Whisky, c'est la ville qui veut rester tranquille et sans embrouilles, quand un malade et sa bande découpe sauvagement une prostituée par contre, une cagnotte apparaît pour la tête des agresseurs. Un jeune homme arrogant, mais surtout l'ancien mercenaire Bill Munny décident de répondre à l'appel. Avec l'aide de son vieux partenaire pour finir la bande, Bill retourne dans ce qu'il a toujours fait de mieux, tuer, mais il se rend compte que le temps a joué contre lui. Munny voyage pour un dernier meurtre tandis qu'il tente de redevenir tout ce qu'il n'était plus depuis bien longtemps.
Beaucoup diront que les meilleurs western sont ceux de Leone, un choix très très justifiable, mais personellement, même si j'adore la folie de Leone, j'aime encore plus le psychologie toujours très complexe des western de Clint Eastwood. UNFORGIVEN est selon moi son meilleur film, celui où l'on remarque sans l'ombre d'un doute qu'Eastwood maîtrise le western, sa symbolique et son impact, mieux que n'importe qui dans une industrie qui a sagement repoussé ce genre, pourtant si riche en substance. Ici, Eastwood s'attaque au temps, mais aussi à l'être humain, pouvons-nous changer au find fond de nous-mêmes? Un tueur peut-il se repentir? Sale et finalement assez sinistre, UNFORGIVEN joue sur ce thème avec élégance et brutalité. Que ce soit le maire brutal, qui fabrique une maison plein de troues, de Bill qui se rend compte que comme la roche qu'il égrène, le temps file et lui aussi, jusqu'au massacre du combat final, Eastwood montre que le temps file, mais que les gens eux, restent toujours les mêmes. Ce réalisme si dur, qu'il devient presque surnaturel, font d'UNFORGIVEN, une expérience dure, mais frappante qui montre que la vie est la vie, qu'il y a des gens bons, des gens mauvais et des gens qui décident de faire quelque chose de leur existence. Si Eastwood et Freeman sont splendides, Gene Hackman vole la vedette dans le rôle du maire, bouffant l'écran à lui seul. Pour moi, c'est le testament du genre, l'oeuvre parfaite pour le conclure et même si oui, il y a encore des westerns, aucun n'a autant capté l'essence du genre comme le film d'Eastwood.