Un slasher contemplatif qui se transforme en une balade forestière sanglante.

La résurrection d’un monstre mort-vivant vient semer la terreur en pleine forêt…


Premier long-métrage pour Chris Nash qui réalise ici un petit film d’horreur bien craspec. Certes, il n’est pas avare en défauts, mais son atmosphère particulière parvient à nous tenir en haleine avec une réelle facilité.


In A Violent Nature (2024) est un “slasher d’ambiance”, imaginez Terrence Malick réaliser un film d’horreur avec un serial-killer qui déambule dans la forêt (toujours filmé de dos, lui conférant un côté FPS), des pas nonchalants, parfois sans but réel, trucidant ici et là des jeunes qui auront eu le malheur d’être sur sa route. C’est à peu de chose près ce que vous réserve le film. Les plans sont soignés (très belle photo) et le film se distingue de la plupart des slashers habituels puisque ce dernier est filmé du point de vue du tueur (nous ne verrons jamais son visage, il ne prononce pas un mot, bien souvent filmé de dos, avec une myriade de détails dans les arrières plans).


Esthétiquement très soigné dans sa mise en scène, néanmoins, on pourra lui reprocher d’être basé sur un scénario extrêmement rachitique. Mais cela ne nous empêche pas de pleinement profiter du film et surtout, de ses nombreuses scènes trashs dont il regorge

(on retiendra notamment l’impressionnante séquence de la fille qui fait du yoga en haut d'une falaise et qui se retrouve littéralement le crâne dans l’estomac. Concernant la séquence du fendeur de bûches, il est regrettable que le réalisateur n’ait pas poussé le vice plus loin, il y avait pourtant matière à faire dans le gore).


Un film qui va à coup sûr diviser, car ce n’est pas un slasher conventionnel, il est avant tout contemplatif. Le serial killer passant le plus clair de son temps à marcher dans la forêt, sans un mot et qui trucide à de rares occasions (sur un format court, ça passe sans problème mais sur 90 minutes, certains risquent de trouver le temps long, d’autant plus que certaines scènes sont étirées inutilement, notamment les 15 dernières minutes dans le véhicule).


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RENGER
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le 8 août 2024

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