In Hell par Aurélien Boucher

Kyle Lord est un travailleur américain émigré en Russie. Après un coup de téléphone de sa femme, visiblement agressée, il se précipite chez lui, mais arrive trop tard. La loi niant l’évidence, il décide de se faire justice lui même, et tue le meurtrier de sa femme. Il est alors envoyé dans une des plus dures prisons de Russie. La seule occupation des détenus est l'organisation de combats...

IN HELL est un très bon Direct to Vidéo avec Jean Claude Van Damme et parmi ses meilleurs durant sa période DTV, et qui collabore pour la troisième fois avec le réalisateur de Hong Kong : Ringo Lam après REPLICANT, bien que ce IN HELL n'est pas aussi bon que REPLICANT.

L'histoire du film est bonne, sur un travailleur américain émigré en Russie qui se retrouve enfermé dans une des plus dures prisons du pays en voulant se faire justice soi-même sur le meurtrier de sa femme.

C'est un bon film carcéral avec une construction classique des films de prison notamment la corruption et la brutalité qui règne en maitre dans la prison. Le tout est tout de même intéressant avec la dénonciation du système carcéral qui transforme les êtres humains en des monstres en les faisant participer à des combats à mort pour le profit financier des gardiens.

Le scénario a également un coté dramatique et philosophique assez bon, que ce soit la première partie où Kyle se retrouve isolé dans sa cellule, ainsi que le personnage de 451, le codétenu de Kyle qui dénonce le système et dis des phrases philosophiques en grande partie en voix off.

Le casting et les personnages sont bons, avec en tête Van Damme qui est très bon dans le rôle de Kyle et offre une prestation plus dramatique et moins fort (du fait qu'il n'incarne pas un héros d'action badass), avec en plus une bonne évolution physique (notamment la dernière partie où on dirait un mafieux italien) et qui devient (à cause des combats) un monstre sans sentiment avant une rédemption morale. Et le reste du casting est bon notamment Lawrence Taylor dans le rôle du codétenu 451.

Les scènes de combats sont de qualité, avec de la violence et un coté sale.

La mise en scène est très soignée au niveau du cadrage et de l'ambiance sale, malgré quelques incrustations limites comme le papillon où l'apparition évangélique de la femme de Kyle.

Et la musique est bonne.

Un très bon Van Damme bien que ce n'est ni le meilleur de sa filmographie, ni le meilleur Van Dam/Ringo Lam.