In great hurry to finish...
Le personnage (que je ne connaissais pas) est assez intéressant, mais le film ne lui rend pas l'hommage qu'il mérite et passe totalement à côté du sujet.
Sur la forme, cela ressemble à un film d'étudiant fauché sans envie ni idée. La bande musicale est largement inappropriée et ne sert qu'à combler le vide, omniprésent. Pluies de cordes de violons sur gouttes de piano, tout cela est pluvieux et monotone alors que Saul Leiter est ici très vivant ! Cela reflète l'absence de compréhension de l'auteur sur son propre sujet. Il donne l'impression d'être un fan de base qui aime l'art mais ne connait rien de l'artiste.
Beaucoup d'approximations techniques : bips de téléphone portable (je ne savais pas que c'était encore possible en 2013), reflet du cameraman dans les miroirs... Il manquait certes probablement de rushs et de moyens, mais quand on n'a pas de pétrole, on cherche des idées pour contourner...
Sur le fond, c'est vide. L'auteur ne maîtrise pas son sujet, il ne connait rien du bonhomme et beaucoup de ses questions ratées débouchent sur un "I don't know" qui en dit long. Tout le monde s'ennuie, alors Saul Leiter passe son temps à chercher des photos dans son impressionnant bric-à-brac cumulé le long d'une vie qui semble pourtant très riche... Alors donc il cherche, parce qu'il n'a rien de mieux à faire, alors on met une musique pour combler le silence, parce que le réalisateur n'a rien de mieux à dire, alors on attend que ça se passe... On n'apprend rien et c'est très frustrant.
Au final, Saul Leiter est mort et si l'on veut le connaître au-delà de son (superbe) travail photographique, ce n'est pas vers ce documentaire qu'il faudra se tourner...