Ryan Bingham a le dur travail de virer les gens dont les patrons n'ont pas le cran de le faire. Avec la crise, son métier est florissant. Il parcourt donc les États-Unis tout au long de l'année et les aéroports sont devenus sa 2ème maison. Mais sa routine change lorsque que, tour à tour, deux femmes entrent dans sa vie.
Clooney campe un personnage classe, comme d'habitude. Reitman et lui arrivent même à rendre cool un passage aux rayons X d'un aéroport. Mais ce Ryan est aussi classe qu'enfermé dans son petit monde. Sa philosophie de la vie ? On meurt seul donc mieux vaut vivre seul. Cependant, l'arrivée d'Alex (Vera Farmiga) et Natalie (Anna Kendrick) va la bouleverser. D'ailleurs, ce bouleversement est largement trop rapide. Sa propre sœur lui dit qu'il est pratiquement inexistant pour sa famille mais en un seul événement, il rattrape des années d'isolement et d'égoïsme, évidemment.
Mais c'est le seul gros défaut que je peux faire à ce film. J'ai particulièrement aimé la conclusion avec Alex, l'ambiance voyageuse du film, le rapport à la vacuité de sa vie à travers les discussions avec Natalie, la quête des 10 millions de miles qui est un cri de Ryan pour qu'on s'occupe de lui, qu'on le reconnaisse. On notera d'ailleurs la conversation entre Clooney et le Capitaine qui, pour moi, est un clin d'œil à l'introduction de The Big Lebowski dans la forme et dans le fond.
Ce In The Air pourrait très bien passer pour un "petit film" mais il a pas mal de qualités et un ton qui ont fait que j'ai trouvé rapidement des atomes crochus avec ce long-métrage. Clooney a toujours autant la classe et j'ai beaucoup aimé son jeu dans ce rôle. La petite Kendrick est plutôt bien aussi avec sa voix légèrement rocailleuse. Un film très sympathique autour d'un personnage et d'une réflexion sur sa vie.