Feel good movie d'une justesse à toute épreuve, In the The Air gagne par son propos volontairement déconnecté du réel, un peu lunatique, souvent naïf et pourtant profondément enfoui dans un quotidien traversé par un contexte social délicat.
Sans jugement, mais toujours avec un certain humour (on aura rarement vu George Clooney aussi gentiment barré), Jason Reitman pose sa caméra sur des personnages au boulot que l'on pourrait facilement qualifier d'inhumain, pour n'en ressortir que les moments de douce mélancolie. Errant du côté de l'amour, de l'amitié, du travail, de la famille, le film touche à tout et se révèle d'une grande sensibilité et justesse de ton, trouvant le parfait équilibre entre humour noir, optimisme candide et dureté du constat social. On est ainsi balancé entre les genres, sans réelle intrigue, tout en ne désirant vraiment qu'une chose ; que le personnage principal soit heureux, ce qu'une fin en demie teinte semblerait mettre un point d'honneur à ne pas faire advenir...
Rarement on aura vu film nous impliquant autant dans ses rapports aux personnages, jamais on ne se sera senti aussi concerné par ces personnages que l'on veut voir réussir, que l'on veut heureux.
Que l'on aime bien, en fait.
Et In the Air, avec ses défauts de mises en scène, sa curieuse mélodie scénaristique , est un film facile, où tout semble couler de source, où même les complications, les doutes, les peurs, semblent frivoles, secondaires, où les personnages semblent se foutre un peu de tout.
Et, à l'image de ses personnages, In The Air est un film qu'on aime bien, qu'on aime aimer.