Avoir "le sens du gland", ou pas...
Sous couvert d’un polar, Jane Campion réalise un drame, prétexte à revenir à son thème de prédilection, l’exploration du désir féminin.
Le thème policier est assez maladroit et pourrait trouver son épilogue très vite si Frannie parlait du tatouage. De plus le spectateur devine très vite qui est le tueur. Mais tout cela sert à créer l’ambiance délétère dans laquelle l’héroïne doit évoluer, perdue entre ses sentiments, ses désirs et ses suspicions.
La complicité avec la sœur aux aspirations très différentes ouvre la porte aux confidences tout en nouant le drame.
Jane Campion a choisi de filmer caméra sur l’épaule, en plans rapprochés et son enregistré en direct. Cela donne plus de réalisme et permet au spectateur d’être en prise directe avec le drame. C’est un choix complètement différent de « La leçon de piano » et les images magnifiques sont remplacées par une plus grande intimité avec les personnages.
Le problème de ces plans rapprochés, c’est qu’ils deviennent vite lassants et même pénibles.
Mais, « Que sera, sera ; whatever will be, will be… »