Katja (Diane Kruger) est allemande. Elle se marie avec Nuri (Numan Acar), émigré turc en prison pour trafic de drogue. Elle lui donne un fils, Rocco (Rafael Santana). Depuis la sortie de prison de Nuri, ils mènent une vie de famille paisible. Nuri a arrêté le trafic de drogue et tient une agence de voyage. Un jour que Katja laisse son fils à son père pour aller au hammam avec sa sœur Birgit. Lorsqu'elle revient elle apprend qu'il y a eu un attentat et qu'ils sont morts tous les deux. Elle avait d'ailleurs remarqué qu'une jeune femme blonde avait laissé un vélo non attaché devant l'agence de voyage, vélo neuf avec un petit coffre sur le porte bagage...
Qui a fait le coup ? La mafia turque ? Les kurdes ? Les albanais ? Ou les néo nazis comme le pense Katja ? L’enquête va débuter, puis le procès, mais le verdict ne va pas être celui attendu. Comment Katja va-t-elle réagir à cette injustice ?
In the fade est le 12è long métrage du réalisateur allemand d'origine turque Fatih Akin. Avec une très grande maitrise technique, il y aborde le thème de la perte d'être chers, et en particulier la destruction soudaine d'une famille, du deuil, et de la manière dont cette jeune femme fera ce deuil. En parallèle, il nous livre un portrait sans concession de la société allemande où le nazisme n'a pas encore été parfaitement éradiqué et où la justice ne fait pas toujours son travail correctement. Où le racisme, en particulier en direction des émigrés turcs est toujours très présent.
Un film fort et maitrisé du début à la fin, mais qui n'atteint pas le niveau de Head-on, De l'autre côté ou du documentaire Crossing the bridge. On peut lui reprocher que tout soit très schématique, ce qui est vrai, mais au moins, c'est efficace. Il offre en tout cas à Diane Kruger - qui, il faut le dire, n'en a pas eu beaucoup de bons - le meilleur rôle de sa vie.
vraie note : 15/20