Plus ou moins une édition britannique de 2000 Maniacs, Inbred se révèle être un survival tout ce qu'il y a de plus "sympa" et efficace où un groupe de touristes se retrouvera confronté à l'hospitalité d'une communauté campagnarde et rigolarde... A leur façon.
Doté d'une longue exposition (30 à 40 minutes), présentant un groupe de jeunes délinquants en ré-insertions (fait exceptionnel, le bad boy de service n'est pas joué par un jeune acteur issue d'Eden Lake, ce dernier ayant au contraire un des meilleurs rôles de la bande) et leur couple de moniteur, mais qui passe plutôt bien, le film ne sort pas vraiment des sentiers battus du genre, tant bien même il rajoute une pincée de social comme c'est à la mode dans le ciné de genre anglais, proposant autant de clichés dans un camp comme dans l'autre, mais le faisant avec conviction et se lâchant comme il faut quand le moment M arrive. C'est le principal.
Devenant malgré-eux l'attraction de freaks , le film décollera à partir d'un spectacle de fortune proposant une certaine inventivité mais où, malheureusement, l'on constatera qu'Alex Chandon n'a rien perdu de son goût pour l'utilisation d'un gore en CGI parfois bien voyants avant de nous offrir une mise à mort tranchant violemment avec le ton du métrage tant on la croirait sortie d'un épisode de la franchise Leprechaun! Plutôt étrange dans ce contexte.
Ce qui nous amène à une dernière partie plutôt mouvementée, où les plus intransigeants risquent de s'arracher les cheveux devant les décisions prisent par les héros, bien que doté de la scène de siège la plus pépère qu'il m'ait été donné de voir.
On ne dirait pas forcement comme ça, mais il y a de quoi passer un bon moment devant ce film, à suivre les péripéties téléphonées de cette bande arrivant même à être parfois touchante (Jeff, le moniteur, essayant de paraître cool auprès des jeunes) et composée d'au moins deux délinquants sur quatre sympathiques. Une bonne moyenne.