A la mort de son mari, une femme doit se battre contre tout un système dans lequel les femmes n'ont pas leur mot à dire, et plus particulièrement contre les hommes de sa belle-famille pour conserver ce qu'elle possède, dont la garde de sa fille.
Premier film jordanien sélectionné à Cannes, et qui a été proposé à l'Oscar du Meilleur Film Etranger mais qui n'a pas été retenu dans la shortlist des cinq nommés.
Si l'ensemble reste classique et la réalisation assez académique, l'on se laisse petit à petit prendre au jeu par ce récit qui dénonce les ravages du patriarcat mais qui dresse un beau portrait de femme résolue à ne pas se laisser faire, alors que tous les pièges semblent se refermer sur elle.
L'on pense forcément au cinéma d'Asghar Farhadi, même si le film n'atteint pas le même degré de tension. Il pare en revanche son personnage principal d'une certaine forme d'humour et d'un recul assez inattendus. Si la première moitié du film est assez convenue, la nécessité pour cette femme de prouver qu'elle est enceinte (parce qu'avoir un garçon changerait tout) procure un intérêt croissant pour le récit.
En ne plaçant pas son héroïne dans une position de victime, le long métrage ne s'appesantit pas et insuffle une belle force de vie. Un film « de survie, d’émancipation et d’espoir », comme le décrit son réalisateur.
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