Le cinéma jordanien arrive à nous par le biais du film Inchallah un fils présenté à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2023. Durant 1h50, la caméra du cinéaste Amjad Rachid nous embarque aux côtés de Nawal, une femme qui, suite au décès soudain de son mari, va devoir tout mettre en œuvre pour ne pas perdre sa maison et sa fille… dans une société patriarcale où l’absence d’un homme dans une famille peut mettre à la rue une femme, quasiment du jour au lendemain.
C’est donc un véritable combat qu'engage Nawal pour résister au harcèlement de son beau-frère, bien décidé à mettre la main sur sa voiture, sa maison et même obtenir la garde de sa fille.
À la manière d’un Asghar Farhadi, le cinéaste nous embarque dans un thriller social captivant, dans lequel on s’identifie pleinement au personnage principal dont le quotidien va tourner au cauchemar. La seule solution pour elle passe par une grossesse qui lui permettrait d’obtenir un délai de neuf mois avant que tout s’effondre autour d’elle.
Inspiré par l’histoire d’un parent proche, ce jeune réalisateur jordanien signe un premier film captivant comme un thriller, qui nous plonge au cœur d’une société rétrograde où les femmes subissent la pression constante des hommes et d’une religion omniprésente.
Un film d’émancipation plein de chagrin et de douleur, mais aussi d’espoir, avec cette rage et cette envie de résister qui habite cette femme. Brillant !
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