L’un de mes meilleurs souvenirs d’enfance et probablement le film qui m’a fait aimer les extraterrestres. Independence Day est une des plus grandes méprises du cinéma. Certes, le film développe un élan patriotique qui, selon une masse, serait une faute impardonnable. Pourtant, rien d’exagérer à mon sens mis à part peut-être le Président s’envolant combattre les aliens dans une courte scène. Pas de quoi être consterné au vue des innombrables qualités. Surtout que nous étions dans les années 1990, les USA étant l'unique superpuissance mondiale après la chute de l'URSS. Comme de nombreux autres long-métrages, Independance Day est en quelque sorte un témoignage historique du monde dans lequel il a était réalisé.
C'est avant tout un divertissement très généreux. Roland Emmerich maîtrise avec grand talent l’art de la mise en place d’une histoire. Son sens de la construction lui permet de montrer une première moitié frisant la perfection avec des scènes devenues cultes (l’arrivée et la destruction des villes sont des sommets visuels), le tout étant particulièrement rythmé sous la musique titanesque de David Arnold. Les effets spéciaux, à l’ancienne, ne recourent pas trop aux effets numériques et utilisent les maquettes et autres incrustations (un peu vieillissantes). Le jeu des acteurs n’est pas en reste avec de nombreux personnages intéressants. Il ne faut pas oublier que c’est le film qui révéla Will Smith au grand public. La mise en scène dynamique du réalisateur n’oublie pas quelques surprises et l’ajout d’un certain second degré de temps à autre est appréciable. Bon, le scénario devient de moins en moins solide au fil de minutes avec quelques incohérences (les retrouvailles) et facilités (le coup de poing, la scène finale).
Quoi qu’il en soit, le plaisir domine toujours face à un tel souvenir. J’attends de voir ce que va donner la suite qui célèbre ses 20 ans le 27 juillet 2016...