Holy Graal !

J'ai beau chercher (j'ai même fait des calculs, thérorème de pythagore et tout), je n'arrive pas à comprendre pourquoi ce troisième opus est plus apprécié par le public que le précédent. Que ce soit la mise en scène de Spielberg (efficace mais pas transcendante), le script à la "Da Vinci Code", les morceaux de bravoure (spectaculaires mais loin d'égaler la poursuite en wagonnets), la musique de John Williams (hormis le thème du graal) ou encore le final too much, tout ici est pour moi largement inférieur au "... temple maudit". Ce qui ne veut pas dire que cette "... dernière croisade" soit ratée, loin de là. Démarrant sur un excellent flashback sur la jeunesse d'Indiana Jones (avec River Phoenix dans le rôle, parfait de mimetisme), puis embrayant directement sur la suite des "Aventuriers de l'arche perdue", l'épisode 2 se déroulant en fait avant le premier film (déjà à l'époque, Lucas nous faisait chier avec la chronologie), cette troisième aventure, certes loin d'être aussi emballante que les précédentes, a pour elle un élément en plus: Sean Connery. En effet, de par sa malice, son charisme et son espièglerie, l'interprète de James Bond illumine de sa seule présence le film, l'alchimie palpable entre Harrison Ford et lui étant la plus grande réussite du film, les rapports père / fils étant franchement touchants et apportant un humour constant à l'ensemble. C'est peut-être au final cette légèreté, ce sentiment de confort que le public a préféré à la noirceur du second opus, occultant ses fulgurances pourtant évidentes. Quand l'émotion et la sympathie surpassent la technique, en somme.