Tu appelles ça de l’archéologie ?
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Steven Spielberg est génial jusque dans ses choix pour ne pas gaspiller son génie cinématographique. Il n'a signé que le premier - le plus novateur - des quatre opus "Dents de la mer". "Duel", "Rencontre du troisième type", "E.T.", "La Couleur pourpre" et "L'Empire du soleil" ont en commun leur éblouissante singularité.
Et, dans ce cas précis, pour le héros au centre de sa filmographie réunissant plusieurs des plus grands succès de tous les temps, Spielberg comptait en rester à une trilogie. Ce que sous-entend ce titre : "Indiana Jones et la dernière croisade". 2 h 05 de cinéma d'aventure irrésistible !
Oui, impossible de résister au plaisir de suivre le fameux archéologue aventurier dans sa troisième épopée. Elle est aussi fabuleuse que les deux précédentes ("Les Aventuriers de l'Arche perdue", "Indiana Jones et le temple maudit"), mais heureusement moins hémoglobineuse que la deuxième.
Spielberg lance à nouveau l'action à toute vitesse dès le premier quart d'heure. Et, fin de saga en vue, cela consiste à éclairer, enfin, les zones d'ombre de son personnage fétiche.
Retour à l'adolescent qu'il a été pour expliquer le chapeau, le fouet, la petite balafre au menton, la peur viscérale des serpents et situer l'absence de dialogue avec un père historien trop distant. Or, c'est celui-ci qui déclenche tout cette fois. Après avoir reçu son calepin secret, signe de danger, ce cher "Indy" repart à l'aventure.
En fait, "Papa est en voyage d'affaire" sur la piste de ce qui le passionne depuis toujours, lui tourne les sangs même : le Saint Graal. La coupe qui nourrit l'une des plus mythiques légendes de l'humanité en tant que réceptacle du sang du Christ ! Rien que ça !
Destinations typiques et exotiques, bons et méchants (Nazis et sbires enturbannés) typés, péripéties et situations désespérées, nostalgie des années 30-40... Spielberg exploite, décline tout cela avec un rythme et un sens du spectaculaire cinématographique encore plus époustouflants que pour les deux premiers opus.
Comment récapituler un récit qui rebondit à raison d'une trouvaille scénaristique toutes les cinq minutes ou presque ? Ben, en ne le récapitulant pas, justement ! En préservant tout le plaisir visuel de (re)découverte !
A ce niveau d'imagination, l'invraisemblable devient même une donnée indispensable. Sont surtout irrésistibles l'auto-parodie et l'humour émanant du duo forcé des Jones père et fils. Après James Bond, Sean Connery enrichit son palmarès d'acteur en étant le géniteur gaffeur moqueur du héros par excellence, joué par un Harrison Ford égal à lui-même en donnant un coup de fouet formidable à son jeu bien rodé.
Grâce à eux, "Indiana Jones et la dernière croisade" n'incitait pas du tout les fans de Steven Spielberg à lui devenir... infidèles !
NB : le titre clin d'oeil est dédié à Graham Chapman, John Cleese, Eric Idle, Michael Palin, Terry Jones et Terry Gilliam.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes * Fan des années 80 !, Les meilleurs films de Steven Spielberg, Idée attachante pour créer des liens ! et * De l'action !... Et qu'ça saute !
Créée
le 24 janv. 2018
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