Sorti en 1989 et toujours réalisé par Steven Spielberg, Indiana Jones et la Dernière Croisade est le troisième volet de la saga Indiana Jones. Pour moi, c'est très difficile de dire quel opus de la saga est mon préféré entre Les Aventuriers de l'arche perdue et celui-là. Je dirais que Les Aventuriers de l'arche perdue est le plus mythique, c'est celui qui aura installé tous les codes de la saga. Mais celui que je revois le plus, le plus fun et ma madeleine de Proust préférée à moi, c'est probablement La Dernière Croisade. Tous les codes du film d'aventure sont présent, un héros charismatique, une épopée épique, du dépaysement, de l'action, du fantastique et de l'humour.

La grosse plus-value de ce troisième volet, c'est l'introduction de Sean "James Bond" Connery dans le rôle d'Henry Jones, le père d'Indy. Il apporte toute son énergie, son élégance et son humour à la saga et le duo qu'il fait avec Harrison Ford est absolument irrésistible. Pour continuer dans les nouveaux venus, on a Alison Doody qui joue le "love interest" d'Indiana Jones et l'atout charme du film, ainsi que Julian Glover qui interprète le grand méchant de service, sans oublier le regretté River Phoenix qui joue Indiana Jones "version jeune" dans la scène d'introduction. Quant à John Rhys-Davies et Denholm Elliott, les deux grands absents du deuxième volet, ils font leur retour ici.

La longue scène d'ouverture (10 minutes de pur bonheur) est un modèle du genre, un film dans le film qui raconte à la manière d'un flashback la naissance du mythe Indiana Jones (aka "the origin story"). Ces 10 premières minutes méritent à elles seules de voir le film. Nous sommes donc en 1912 et le jeune Indiana Jones (River Phoenix) affronte des pilleurs de tombe pour récupérer un artéfact volé. Une course poursuite s'ensuit durant laquelle on apprend le pourquoi de sa phobie des serpents, comment il découvre le maniement du fouet et comment il récupère son chapeau iconique. Et puis retour au présent pour la quête du saint Graal avec son père Henry Jones (Sean Connery) qui est sur le coup aussi.

La relation père - fils avec Harrison Ford et Sean Connery est le véritable fil rouge du film. Ce sont deux humeurs directement opposées, deux caractères, deux esprits diamétralement opposés. Henry Jones est un rat de laboratoire, un intellectuel qui ne quitte jamais sa bibliothèque, tandis qu'Indiana Jones est un aventurier, un homme de terrain. Grâce à la scène d'ouverture du film, on comprend pourquoi et comment Indy s'est construit en opposition du père, pour justement ne pas ressembler au père. Cette rivalité père - fils fait entrer le film dans une tout autre dimension, l'aventure n'en devient que meilleure.

Comme dans Les Aventuriers de l'arche perdue, on voyage beaucoup, dans l'église à Venise, dans un château en Autriche, à Berlin et en Turquie pour l'acte final. On remplace l'arche perdue par le Graal, mais sinon ce sont les même enjeux. Et puis, il y a encore les nazis au milieu de tout ça, ce qui pourrait faire croire que ce troisième volet est un simple remake du premier. C'est également épique au possible et le ton est plus familiale que dans Le Temple maudit. Il y a aussi beaucoup d'humour grâce à l'apport de Sean Connery, hilarant dans ces piques lancées à Harrison Ford. Le duo est vraiment très drôle et c'est l'une des grandes force, si ce n'est LA grande force de ce troisième volet.

Niveau scènes cultes, là on crève le plafond, ça commence fort avec la scène d'ouverture où le jeune Indy se découvre une âme d'aventurier, l'église à Venise et l'entrée des catacombes infestées de rats, la poursuite en bateau dans les canaux de Venise, la poursuite en moto, l'évasion dans un biplan, la poursuite en avion, Sean Connery qui provoque l'envolée d'une nuée de mouettes avec son parapluie, le face à face avec Hitler, la lutte acharnée dans un tank et bien sûr le final dans les catacombes d’un désert en Jordanie avec les épreuves finales, la rencontre avec le chevalier immortel et la découverte du Saint Graal.

De l'action, de l'humour, des émotions, de magnifiques décors, la BO magistrale de John Williams, ainsi qu'une mise en scène aux petits oignons ... que demandez de plus ? Indiana Jones est ce héro intemporel qui traverse les années sans prendre une ride et un énorme coup de cœur pour la conclusion idéale à cette trilogie culte.

Créée

le 14 juin 2024

Modifiée

le 15 juin 2024

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lessthantod

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