L'ALCHIMIE PARFAITE ?

Il est de notoriété publique de nos jours que Spielberg n'a pas beaucoup aimé le Temple maudit, un second volet très sombre qui multipliait les séquences chocs parvenant à masquer une structure narrative un peu bancale. La Dernière Croisade est donc un retour aux sources de la saga avec une quête pleine de panache et d'exotisme mais avec un ingrédient supplémentaire, la présence du charismatique Sean Connery. J'avais déjà dit dans ma critique des Aventuriers de l'Arche Perdu que Spielberg voulait réaliser son James Bond et bien dans ce troisième opus, il a fait venir l'interprète de l'agent 007 pour incarner le père d'Indiana Jones, une idée géniale qui faisait tout le sel de ce volet. Le scénario profitait allègrement de cet élément pour multiplier les rebondissements malicieux d'autant que l'alchimie entre Harrison Ford et Sean Connery se révélait tout bonnement parfaite. Parfaitement rythmé, interprété avec goût, jouissant d'un scénario inventif, profitant de la bande son sautillante de John Williams et délivrant des effets spéciaux plus que soignés, le troisième opus de la franchise culte de Spielberg/Lucas faisait une fois de plus mouche tout en iconisant encore davantage un des personnages les plus iconiques de l'histoire du cinéma. La trilogie se concluait donc avec brio avant que la suite ne vienne gâcher la fête mais ceci est une autre histoire.