Ces nouvelles aventures (qu’on n’était pas très sûr d’avoir envie de découvrir, avouons-le), commencent tambour battant, par une longue scène assez bluffante d’un Harrison Ford rajeuni de trente ans dégommant du nazi à la fin de la 2ème guerre mondiale. Une ouverture prometteuse qui nous replonge immédiatement dans l’univers de la franchise et donne l’occasion de présenter l’artefact de cet opus, le cadran de la destinée, qui permettrait d’identifier des failles temporelles.
30 ans plus tard, un professeur Jones tout juste retraité va devoir reprendre du service quand son intrépide filleule débarque chez lui à la recherche dudit cadran, fruit des recherches obsessionnelles de son défunt père, meilleur ami d’Indy. Et après ? Après, le film se poursuit en mode pilote automatique. Un bon film d’aventure, avec son lot de scènes épiques et de paysages exotiques, mais qui ne retrouve jamais la magie ou le rythme des 3 premiers. La quête archéologique n’est jamais aussi excitante et les énigmes qui en découlent jamais aussi ludique. N’est pas Spielberg qui veut. Mangold livre un divertissement d’honnête facture, cependant sa mise en scène manque un peu de personnalité pour marquer les esprits. Les scènes d’action sont bien exécutées mais banales, sans imagination ni inventivité. Mais la principale déception du Cadran de la Destinée est son manque d’humour, un acte manqué quand on sait ce que Phoebe Waller-Bridge est capable d’écrire (Fleabag, Killing Eve). Le scénario n’est lui non plus pas honteux mais n’a pas la capacité d’émerveillement de l’Arche Perdue ou de la Dernière croisade, il repose moins sur le contexte historique, est moins malin dans ses renversements de situations et ses twists, moins fluide dans sa narration qui nous conduit cahin-caha vers un final pour le moins… surprenant !
La dernière danse d’ Indy disserte joliment sur le temps qui passe entre deux bastons et une poursuite en Tuk-tuk, mais Le Cadran de la Destinée ne parvient pas tout à fait à retrouver la magie des premières aventure du Professeur Jones. Il l’accompagne néanmoins dignement vers la sortie.