Amusant un film basé sur l'idée de revivre les grands évènements de l'Histoire et qui passe systématiquement à côté de l'évènement qui l'aurait rendu... bon ? non. Pertinent ? encore moins. Nécéssaire ? sûrement pas. On est encore en face de la suite numéro quarante-douze pensée uniquement pour faire du pognon.
Alors, qu'est-ce qu'aurait pu, qu'est-ce qu'aurait dû être Indiana Jones 5 ? Selon moi, ce film avait le devoir, la mission céleste d'être tendre envers son personnage éponyme. Il aurait dû lui offrir une belle fin. Mélancolique, calme, touchante.
Et le pire, c'est qu'il avait absolument TOUTES les cartes en main pour le faire.
Je ne vais pas m'appesantir en circonvolutions aigries. Mais je lance ces questions à la postérité : Quand est-ce qu'on en aura marre de laisser Hollywood gangrener notre imaginaire avec les mêmes clichés, les mêmes recettes sclérosées ? Depuis quand Indiana Jones doit être une love story ? C'est pas censé être une invitation à l'aventure ? C'est juste pour faire souffrir le spectateur que vous lui volez la possibilité de voir Indy rester dans le passé pour vivre l'Histoire après qu'il l'a étudiée toute sa vie ?
Moi je me souviens de films que je voyais enfant avec mon père, et qui me donnaient l'impression d'être tellement plus grands et importants que ce qu'on voyait à l'écran. Tout ce non-dit, ce non-expliqué, c'était une ouverture gigantesque d'imaginaire. Et tout est dit quand Indiana Jones 5 se termine sur un fondu circulaire qui mange peu à peu l'image du chapeau d'Indy qui sèche à la fenêtre, comme une vieille chaussette sans importance... et bientôt oubliée.