Voilà comment gâcher une trilogie qui, en dépit de cascades improbables, donnait un certain plaisir et le goût de l'aventure.
Le film commence par nous ressasser l'éternelle propagande selon laquelle les USA ont sauvé le monde des NaZi tout seuls comme des grands du coup vas-y que je te placarde de la croix gammée partout au point qu'à un moment on ne faisait plus que les compter au lieu de regarder se dérouler ce désastre hollywoodien...
Ensuite Indiana Jones est vieux. Ben oui quoi, mais en plus c'est un piètre pédagogue doublé d'un inadapté social. Et là arrive ce qui devait arriver : l'aventure se relance car les NaZi ne sont pas morts donc il faut encore les combattre car ils sont vilains et veulent un cadran à la cxx qui, accrochez-vous bien, permet de voyager dans le temps. Ah ben voilà : quand on n'a plus d'idée on s'accroche à une autre trilogie. Bientôt Indiana et le côté obscur de la force NaZi, ensuite Indiana et quelques dollars de plus ce qui en fait moins pour les NaZi, et surtout ne ratez pas Indiana et le trio de Marseille avec sa fameuse partie de carte contre les NaZi qui fendent le cœur...
Eclats de rire lorsque notre brune Phoebe Waller-Bridge balance "j'ai un charme fou" : ben non justement, ton jeu est mécanique et tu as la classe d'une porte de congélateur. La seule qui sort du lot c'est Shaunette Renée Wilson parfaitement grimée et habillée, juste dans son jeu et attendrissante, un coup à faire passer le reste du casting pour une bande de nuls.
Si vous ajoutez à cela une musique de fond débile omniprésente sortie d'un cerveau usé et des intégrations informatiques grossières vous obtenez un long bâillement et une furieuse envie de placer le script dans les toilettes afin qu'à chaque passage ses feuilles trouvent une certaine utilité aux visiteurs de ce lieu d'aisance.