En héritier courageux de Steven Spielberg et George Lucas (qui regardent au loin, cachés sous la visière de leurs casquettes de producteurs), James Mangold réalise une suite tout sauf nécessaire mais tout de même réussie à la célèbre saga (qui quoi qu'on en dise aurait du rester une trilogie).
En redorant son image abîmée par un triste épisode 4 (qu'il préfère oublier, tirant définitivement un trait dessus) , il en ressuscite et en réutilise à bon escient tous les artefacts et symboles "indiana jonesiens" (les nazis, le fouet, le personnage secondaire adolescent, le fils, Marion, la grande Histoire, les voyages, etc.) sans parvenir pour autant à les faire siens, intimidé (et on le comprend) par les trois chef d'œuvres initiaux et se sentant peut-être "forcé" de tous les reprendre et les justifier.
Mais soit, s'il n'a rien du charme analogique des ces trois films (noyé dans le fond vert et les CGI) et que son final a un goût de reviens-y, cet épisode 5, probablement le dernier (bien que la technologie prouve qu'on peut aisément ressusciter qui l'on veut), ce Cadran de la destinée est un bel hommage, un divertissement de qualité, drôle, virevoltant et réjouissant (notamment sa spectaculaire séquence d'ouverture), et la réalisation ultime (et un peu too much, mais on n'en dira pas plus) du fantasme d'Indy.
Et rien que pour voir l'ombre de son chapeau et entendre son fouet claquer on est content.