Hey lady, you call him Dr. Jones !
Steven Spielberg nous envoie un an avant les événements de "Les aventuriers de l'arche perdue" et l'on retrouve Indiana Jones dans un bar (appelé "Club Obi Wan" !) à Shanghai en 1935 où il doit récupérer un diamant...
Et là commencera une palpitante aventure qui le mènera en Chine et en Inde où, accompagné d'un gamin et d'une chanteuse il devra faire face à un grand et mystérieux palais, d'obscures sectes, les bas-fonds terrestres ou encore divers rituels. Et c'est toujours un grand plaisir que de retrouver ces personnages auxquels on s'attache sans grandes difficultés et dont les relations, notamment entre elle et Indy, sont aussi piquantes que géniales et charmantes.
Quelle claque ! Je ne m'attendais surement pas à ça en le revoyant mais on touche là la perfection du cinéma d'aventure, Spielberg est à son sommet, bénéficiant d'une excellente qualité d'écriture et d'un savoir-faire imparable. L'atmosphère est plus sombre que dans le premier et le côté fantastique encore plus accentué et ça, Spielberg le retranscrit très bien. Mais l'une des forces de cet opus, c'est de rajouter quelques moments de légèretés au cœur de cette noirceur, souvent grâce au couple Ford/Capshaw et ça marche à merveille. C'est un véritable et fabuleux cocktail d'émotions où, entre angoisse, rire et aventure, Spielberg n'en oublie jamais ses personnages et l'avancement de l'histoire, orchestrant son récit avec génie et sachant donner de l'importance et de la consistance à tous les protagonistes et enjeux.
Toujours porté par l'admirable bande originale de John Williams, Spielberg multiplie les scènes de bravoures, à l'image de l'exploration du palais, la poursuite sur les rails ou tout simplement toute la deuxième partie du film, dès qu'ils arrivent sous le palais, où c'est aussi fabuleux que mystique. C'est un régal et Spielberg offre tension et plaisir sans se retenir, alternant bien avec d'autres moments plus légers. Lorsqu'il filme les courses-poursuites ou les scènes d'actions, c'est une véritable leçon de cinéma, c'est haletant et irrésistible. Et puis, à l'image du premier, la réussite vient du côté visuel où les décors naturels sont superbement exploités. Que ce soit en costume blanc, torse nu ou en tenue d'aventurier, Harrison Ford apporte toute sa classe, son charisme et son savoir-faire à son personnage, tandis que la belle Kate Capshaw lui donne très bien la réplique
À nouveau, c'est un savant et brillant cocktail d'humour, d'angoisse, de charme et d'aventure que livre Spielberg à travers cet opus plus sombre que le premier, et c'est toujours avec un immense plaisir que l'on suit Indiana Jones.