On a coutume de dire que ce second volet des Indiana Jones est le moins réussi de la franchise, eh bien moi je dis non ! Au contraire, c'est très certainement le plus abouti, en tout cas c'est mon préféré, peut-être aussi le décor de l'Inde éternelle m'attire je ne sais pas... il fut critiqué à sa sortie en raison de l'aspect sombre donné par la secte des Thugs et du grand prêtre Mola Ram pratiquant les sacrifices humains. Peu m'importe, après le coup d'éclat amorcé par les Aventuriers de l'arche perdue, il fallait aller encore plus loin. Grâce aux moyens considérables dont il a bénéficié, Spielberg a pu concrétiser les situations les plus folles et les plus spectaculaires.
Harrison Ford est au sommet de sa forme, beau comme un dieu, Kate Capshaw (alors madame Spielberg) est aussi très belle, même si son personnage est souvent insupportable, John Williams déroule la "Raider's March" mais trouve aussi un nouveau thème obsédant et un peu ethnique ("Slave Children") qu'il décline de façon récurrente tout au long du film qui aligne une succession incroyable de scènes mémorables à péripéties non-stop et humour à volonté, parfois burlesque même, telle la délirante poursuite en wagonnets (quelle scène ! et sans CGI à l'époque, un exploit), le repas indien bourré d'araignées velues, de serpents farcis et de cervelles de singe en sorbet, une scène très caricaturale mais qui fait son effet. La scène du pont suspendu ou celle du tapis d'insectes ne sont pas en reste non plus, un morceau de bravoure chasse l'autre, il se passe trop de choses sur l'écran à un rythme trop rapide, que revoir ce film est toujours un vrai bonheur qu'on suit avec l'avidité goulue des amateurs d'épopées étourdissantes.