A vos masques, prêts, mourrez !
Déjà, choisir de mettre Chris Pine dans un film est la preuve d’un considérable manque de discernement. Ensuite, vouloir faire un film survival sur un virus mortel qui a décimé la grande majorité de la population mondiale, c’est faire preuve d’un gros manque d’audace et d’imagination.
Les enjeux sont les mêmes que dans tous les mêmes films du genre (peur de l’autre, besoin de se protéger, individualisme) qui mènent toujours vers une même morale évidente : les plus dangereux ne sont pas les infectés mais les individus sains qui ne veulent pas choper le virus. Bien sûr un membre du petit groupe attrape le virus, bien sûr s’en suit une scène d’abandon larmoyant. On a déjà vu ça.
Ici le scénario ajoute une histoire de relation fraternelle ébranlée en toile de fond. Peut-être un des rares éléments prometteurs du film malgré de grosses ficelles et un jeu en dessous des pâquerettes. On est quand même bien loin de la tension de 28 jours plus tard et de la profondeur de La Route (bon il ne s’agit pas d’un virus transmissible mais de la crainte d’anthropophagie mais le fond reste le même).
Finalement, Infectés s’oublie aussi vite qu’il se regarde. Il n’apporte pas beaucoup au genre et se sert d’effets déjà digérés. Peut-être est-ce le signe que le cinéma a fait le tour de ce type de films. Entre Zombieland, Le Livre d’Eli ou encore Shaun of The Dead, je ne vois pas trop ce qu’on peut ajouter à ces histoires d’univers apocalyptique dans lequel un groupe tente de s’en sortir.