Prenez un hôpital où tout va très mal. Personnel débordé, non payé et commettant des erreurs, patients instables, manque de seringues et de médicaments... dans la réalité c'est déjà un cauchemar.
Ajoutez un mystérieux malade en décomposition amené par le SAMU local, le cauchemar se transforme en horreur. Virus ? fantôme ? ou autre chose ?
Voilà pour les ingrédients de base de ce film de Masayuki Ochiai qui réalisera plus tard Spirits (remake de Shutter)
Pas une grande réalisation mais beaucoup de symboles intéressants comme l'évolution des couleurs passant, au fur et à mesure, du blanc au vert. L'ironie morbide est également bien présente et sans doute, en latence, une mise en image des difficultés financières et morales dans le milieu hospitalier.
Tous les personnages péteront les plombs dans cette histoire. C'est comme un trip hallucinatoire.
Ce chirurgien novice qui passe son temps à faire des points sutures sur une fausse peau, cette jeune infirmière qui s'exerce à faire des prises de sang sur son propre bras, cette patiente qui parle à des fantômes, ce gamin autiste portant un masque de chat, ce chef médecin si impassible qu'on dirait une momie, ces chirurgiens essayant de cacher une erreur médicale, ce mystérieux virus, cette nuit qui n'en finit pas...
L'infection en question est aussi celle de la perception de la réalité par les personnages, métaphore intéressante avec une vraie chute finale.
Pour le reste les acteurs sont tout juste moyens et la réalisation fait penser à un film des années 80.
Une note positive pour encourager à voir ce film qui reste expérimental