Infernal Affairs est un film qui m'a pris à contre-pied.
Quand on me vend un film Hong-Kongais avec des policiers qui sont en bisbille avec la mafia, je m'attends à des scènes d'actions, des fusillades, des gens qui s’entre-tuent et des pigeons qui volent…
C'est vous avouer ma méconnaissance totale de tout un pan du cinéma mondial.
Donc Infernal Affairs est une tragédie sur l'identité, le devoir ; c'est une partie d'échec psychologique entre deux mondes, deux mentors et deux menteurs. Le film a des moments de tension parfaite où les yeux sont indécollables de l'écran, ces instants de flottements où on peut presque entendre les battements de cœur et les respirations entre deux coups. Tout se met à exister en niveaux de gris et les rôles classiques deviennent peu à peu obsolètes : qui est vraiment le héros ? Existe-il réellement un héros dans cette histoire ?
Le film est une tragédie avec tout ce que vous pouvez en attendre.