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Infernal Affairs II ne peut fonctionner qu’en comparaison au premier film de la trilogie. Il en est d’ailleurs un préquel, exercice narratif qui me laisse toujours circonspect (bien que certaines réussites existent, telles que Rogue One ou Rise of the Planet of the Apes) tant il évente la plupart des sorts des personnages. Dans un thriller où la mort est commune, c’est un peu casse-gueule en termes de suspens. Le film s’achevant là où commence le premier, on sait déjà qu' untel sera en telle position et qu' untel aura disparu.


Comme pour le volet précédent, le début du film est chaotique à tel point qu’il en devient incompréhensible. Sans avoir Infernal Affairs en mémoire, il est quasiment impossible de saisir les enjeux. Même en l’ayant revu il y a quelques semaines, ce n’était pas évident. Le fait que l’on saute d’un personnage à un autre, d’une intrigue à une autre, sans qu’on ne prenne le temps de nous laisser identifier le rôle et la situation de chacun est préjudiciable à la clarté de l’ensemble. Il faudra bien quinze à vingt minutes avant d’enfin saisir tous les tenants et aboutissants du récit.


Récit qui est assez différent du premier film pour justifier son existence. Les rôles sont inversés entre Sam et Wong, le premier étant un gangster doux et l’autre un flic impitoyable et corrompu. Toute l’histoire tend vers ce floutage des frontières entre le bien et le mal, beaucoup plus établies dans la suite. Le compte à rebours de la rétrocession de Hong Kong à la Chine permet de dérouler le récit, avec ce que ça implique de retournements de situation, pour aboutir en un changement de paradigme tant dans la grande histoire que la petite.


Globalement, le film fonctionne. La tension réussit à monter malgré le final connu et certaines scènes sont d’une intensité efficace (tandis que d’autres souffrent d’effets ringards). Mais cela reste relativement convenu, et les acteurs principaux font pâle figure face à Tony Leung et Andy Lau. Infernal Affairs II est, comme la plupart des préquels, dispensable bien que pas désagréable. On verra bien ce que donne le dernier volet.


La Trilogie en critique:

Infernal Affairs

Infernal Affairs III

Frakkazak

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