Une intrigue capillotractée, enlisée dans une mise en scène labyrinthique.

L'officier Ming, un temps soupçonné de corruption est réhabilité, tandis qu’au même moment, ce dernier suspecte l'inspecteur Yeung d'être une taupe pour le compte de la mafia.


Infernal Affairs III (2003) est l’épilogue et dernier opus de la trilogie où bien évidemment, il est fortement recommandé, voir nécessaire, d’avoir vu les deux précédents opus sous peine d’être totalement largué par cette intrigue au combien capillotractée. Ce troisième volet est sans nul doute l'opus le plus complexe de la saga, difficilement compréhensible du fait de la multiplication des protagonistes et de la temporalité de l'intrigue qui ne cesse de changer au cours de l'histoire (alternant sans cesse entre des événements antérieurs à l’action du premier film puis d’autres événements postérieurs à l’action du second film). Autant vous dire qu'il est nécessaire d'être attentif si vous ne voulez pas perdre le fil de l'histoire.


Manipulations, machinations, flash-back, flash-forward et hallucinations (!), bref il y a de quoi être perdu au cœur de cette mise en scène labyrinthique que nous réserve le duo de réalisateurs. Mais on pourra toujours se consoler avec un scénario toujours aussi intéressant et une fois de plus, une distribution au diapason où l'on retrouve de nouveau le quatuor d'acteurs (Tony Leung, Andy Lau, Anthony Wong Chau-Sang & Eric Tsang) aux côtés de l'énigmatique Leon Lai (inspecteur Yeung Kam Wing) et de Kelly Chen (le Dr. Lee Sum Yee) qui voit son rôle bénéficier d'une place bien plus importante que dans les précédents opus.


Cette énième suite vient clore une saga qui avait brillamment démarrée et qui se clôture bien en deçà de nos attentes. Alan Mak & Andrew Lau n’auront jamais su faire mieux si ce n’est, aussi bien que le tout premier opus de la trilogie. C’est d’autant plus regrettable qu’il y avait matière, sans doute trop à en voir le nombre conséquent de personnages et de sous-intrigues. Peut-être aurait-il été judicieux d’épurer le script pour une meilleure lisibilité & compréhension de l’intrigue ?


(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2022)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet (ainsi qu’un bonus) :
Infernal Affairs (2002) 無間道 ★★★★
Infernal Affairs II (2003) 无间道II ★★★☆
Infernal Affairs III (2003) 無間道III ★★☆☆
Les Infiltrés (2006) ★★★☆

RENGER
4
Écrit par

Créée

le 10 juil. 2012

Critique lue 979 fois

10 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 979 fois

10

D'autres avis sur Infernal Affairs III

Infernal Affairs III
CeeSnipes
8

End Inferno

La saga Infernal Affairs, comme toutes les grandes sagas (oui, c’est totalement arbitraire), a 3 épisodes. Son troisième, sous-titré End Inferno, est-il au niveau des deux premiers, purs chefs...

le 5 févr. 2013

6 j'aime

Infernal Affairs III
sankaman71
8

Critique de Infernal Affairs III par sankaman71

Ce dernier opus est de loin le plus ambitieux dans la réalisation , le rythme est beaucoup plus lent, la caméra veut nous entraîner dans l'esprit de Ming. Réussi ou pas à vous de juger, pour ma part...

le 3 janv. 2011

6 j'aime

Infernal Affairs III
AMCHI
6

Critique de Infernal Affairs III par AMCHI

La boucle est bouclée avec 3ème opus d'Infernal affairs qui revient à une trame plus proche du 1er film de la trilogie après un 2ème volet plus ou moins décevant. Infernal affairs III sait...

le 25 juin 2013

4 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25