Un thème élimé, usé jusqu'à la corde, et les trois scénaristes (dont Chabrol, ben oui, surprise !) n'y apportent rien de bien nouveau ! Cette histoire à coucher debout se traîne, s'éternise sans originalité (ce qui est souvent le cas des scénarii à plusieurs têtes) est constellée d'invraisemblances, et devient fatigante jusqu'au moment où enfin, on passe à l'action : Gere sort de sa léthargie (enfin plutôt son personnage et lui) Un Richard en petite forme et qui devrait changer de montures de lunettes : il est vrai que cette année-là (2002) trois films de lui sont sortis et qu'il à la tête d'un mécano travaillant à la chaîne ! Les cadences infernales ne prédisposent pas aux galipettes conjugales... Tiens justement, parlons-en : la femme adultère (honte à elle !) est enregistrée par le réalisateur Adrian Lyne avec une pudibonderie digne d'un vieux film US des années cinquante ! Pour ne pas être victime de la censure ou pour répondre aux exigences de Diane Lane ? Quant au gamin, on se demande encore s'il passait accidentellement par là au moment du tournage ? Bref cette histoire faite de bric et de broc bien qu'allant lentement, ne tient pas la route ! La sanction du public français (que j'aime décidément !) a été sans appel : un peu plus de 400 000 spectateurs seulement à la sortie (du film, pas de ceux sortis avant la fin !) C'était moins pire sous d'autres cieux... Bref, on oublie vite !
la deux (RTBF) le 13.10.2018