Côté casting, plusieurs surprises. Les bonnes : les retrouvailles entre Diane Lane et Richard Gere après le Cotton club de Francis Ford Coppola, un Richard Gere méconnaissable dans son rôle de mec ordinaire dépassé par les évènements, et puis bien sûr Diane Lane, qui laisse tout sauf indifférent. La mauvaise : Olivier Martinez, tellement intimidé par ce rôle de french lover qu’il en est aussi séduisant qu’un grille-pain bon marché. Côté récit, c’est assez mitigé. On retrouve par instants la puissance érotique d’un 9 semaines ½, notamment dans la scène où Connie cède pour la première fois à son français, clairement la mieux réussie du film. Une autre scène intéressante, celle où Edward va voir en chair et en os l’amant de sa femme, partagé entre la colère, une curiosité malsaine et surtout le désir de comprendre. Le reste du temps le film ne décolle pas, et la fin est d’une niaiserie affligeante. Ce qui plombe le film, c’est sa fidélité à un cinéma qui ne fait plus bander personne. On est loin du film de Chabrol, "La Femme infidèle", dans ce remake. Douteux. Après "Liaison fatale" et "Proposition indécente", Adrian Lyne laboure toujours le même sillon.