Dès la lecture du synopsis on peut constater l'envie du film de Brad Furman de naviguer sur le succès de la série Narcos. Chose que fait de plus en plus souvent le cinéma, alors que les séries continue à s'alimenter du cinéma pour parfois même le transcender, ce dernier lui se contente juste de prendre les effets de mode pour s'assurer un certain succès commercial. Emmené par Bryan Cranston, l'ancienne star de Breaking Bad, The Infiltrator joue la carte de la sécurité pour attirer son public et promet un film qui restera dans les clous et qui ne révolutionnera pas le genre, se focalisant avant tout sur la présence charismatique de la star.


C'est exactement ce qui va se passer ici, avec le scénario très limité du film. La narration est assez molle, les relations entre les personnages sont tout juste survolées et le tout n'échappe pas à une certaine lourd quant à l'accumulation des clichés des récits sur les infiltrés. Sauf qu'ici la sauce ne prend pas quand l'intrigue suggère que le personnage pourrait s'attacher à sa vie de criminelle faute à une histoire de famille très moralisatrice qui entoure le héros. Le long métrage devient même poussif lors de son dernier acte lorsque qu'il force beaucoup trop l'empathie envers les trafiquants de drogues, devenant involontairement drôle. L'histoire à beau être inspirée d'une histoire vraie, on sent qu'elle à été romancée à l'extrême pour correspondre à un cahier des charges et que celle-ci n'en dévira jamais. Après c'est fait avec une certaine maîtrise mais on reste face à un produit consensuelle que ce soit sur le script ou sur le visuel. La mise en scène de Brad Furman est tout ce qu'il y a de plus académique, le montage est linéaire offrant au film un rythme pépère pas désagréable mais assez plat. Le tout étant rythmé par une bande son issue des plus gros hit des années 80 et dispose d'une photographie saturée qui offre de beaux plans de nuit mais qui se montre trop contrastée durant les passages de jours offrant un rendu souvent bancal. Au final, c'est le casting qui fait le mieux le café. Bryan Cranston est comme à son habitude excellent dans ce rôle et sans trop se forcer, livre une prestation impeccable. John Leguizamo est un très bon sidekick, il apporte de l'humour mais aussi une dimension plus nuancée à son personnage avec justesse et Diane Kruger complète le trio de bonne manière malgré un rôle plus limitée.


The Infiltrator est un film académique et très classique dans le genre dans lequel il évolue. Le scénario est déjà vu et n'est qu'un prétexte pour surfer sur une série populaire. Pour ceux qui regarde la série Narcos, il n'y a aucune intérêt à voir ce film, qui malgré un excellent casting se montre moins audacieux dans sa mise en scène. Pour les autres, ils trouveront un point d'entrée pas inintéressant à cette univers et pourront ensuite sans problème enchaîner avec la série. On est au final face à un film tout juste moyen, qui n'a pas grand chose pour lui mais qui est suffisamment appliqué pour divertir pendant 2h.

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le 12 sept. 2016

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Flaw 70

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