Infiltrator par Nez-Casse

Après avoir vendu de la drogue dans Breaking Bad, Bryan Cranston passe cette fois de l'autre côté du tableau, et infiltre ici les rangs des cartels de drogue colombiens.
Basé sur des faits réels, inspiré de l'autobiographie « The Infiltrator. My Secret Life Inside the Dirty Banks Behind Pablo Escobar’s Medellin Cartel », on se retrouve face à un film bien réussi, entraînant et passionant.

Reprenons rapidement le synopsis : on nous présente l'histoire de l'agent fédéral Bob Mazur qui, avant de prendre sa retraite, a infiltré les cartels de drogue de Pablo Escobar et est devenu un membre crucial dans cette organisation.

Brad Furman a su explorer les différents versants de la vie d'infiltré : que ce soit les dangers que représente une telle opération (on voit bien, dans le film, comment la couverture de Mazur se fragilise à plusieurs reprises, sur le point de se faire découvrir...), mais également l'autre face d'une telle situation, à savoir les répercussions dans la vie privée de l'agent, avec sa famille, sa femme plus particulièrement (et ce côté-là est assez bien exploité : même si le film ne l'aborde que légèrement - ce qui est normal étant donné que ce n'est pas le but de l'histoire - il est tout de même important de voir un minimum le ressenti de la femme de Mazur).

C'est vraiment intéressant de voir comment Mazur se prend au jeu, entre dans la peau de sa nouvelle identité, l'homme d'affaire malhonnête Bob Musella, mais doit rester sans cesse sur ses gardes, car le moindre faux serait synonyme de fin.

J'ai notamment aimé la scène de l'arrestion, qui est très bien jouée (bien que trop rapide à mon goût), en particulier le jeu de regards entre Brian Cranston et Benjamin Bratt, lorsque celui ci se fait arrêter et réalise que celui qu'il considérait comme son ami, comme sa famille, est en réalité celui qui l'a fait arrêté, celui qui l'a trahi.

Pour finir, je dirai que même si Brian Cranston porte le film, il est très bien accompagné, que ce soit Diane Kruger, Benjamin Bratt ou John Leguizamo, tout trois sont très convaincants et excellents.