Il a fallu attendre la scène finale pour que je me rende compte qu'en fait je connaissais déjà l'histoire vraie dont est tiré "Infiltrator". Je n'arrive pas à me décider si c'est une qualité ou un défaut. Ce pourrait être une qualité dans le sens où le film arrive à bien mener sa barque jusqu'au bout et manipule un peu le spectateur. Je pencherai cependant plutôt du côté du défaut, c'est-à-dire que je n'ai pas vraiment réfléchi à ce que je voyais car je ne suis pas vraiment rentré dans le film.
"Infiltrator" est d'ailleurs frustrant à ce niveau là car il a tout pour être un film génial : un bon casting (Bryan Cranston est magistral) et un sujet que pourrait affectionner l'Academy. Malheureusement, il est tellement fade qu'on passe à côté de son potentiel.
En vérité, Cranston porte le film presque à lui tout seul. Il y a bien des acteurs secondaires comme Diane Kruger ou John Leguizamo qui lui donnent un coup de main mais sans Cranston, tout s'effrondre.
L'édifice est en effet fragile car il ne peut pas vraiment se reposer sur son scénario qui semble assez vide. Même chose pour sa réalisation qui est très conventionnelle. Rien pour faire en sorte que ce film nous marque.
Et pourtant ce n'est pas une catastrophe puisque l'on tient les 2 heures sans problème. On a même envie de savoir comment cela se finit. C'est paradoxal quand on trouve que le scénario est assez plat !
La seule explication que j'y trouve, c'est le charisme de Bryan Cranston. Définitivement, le film n'est rien sans lui.