Brandon Cronenberg (“Antiviral”, “Possessor”) - le fils-fils à son papounet - est aussi barré que son géniteur, “Infinity Pool”, sa dernière création, en est la preuve.
Dans un pays imaginaire, anachronique et totalitaire - où tout est interdit ou presque - se trouve un hôtel de luxe. En véritable sanctuaire pour riches touristes, l’endroit est entouré de barbelés et de gardes armés. Il est vivement déconseillé de sortir de l’enceinte du resort, par crainte de tomber sur des autochtones retors. C’est dans une suite du complexe que nous faisons la connaissance de James Foster (Alexander Skarsgard) et Em Foster (Cleopatra Coleman). Le couple semble désœuvré et en désaccord sur les activités journalières. Il semblerait que madame porte la culotte, il faut dire qu’Alexander “Tarzan” Skarsgard n’a pas l’air d’avoir la banane ! En effet, le bonhomme est un romancier en manque d’inspiration. Une rencontre fortuite avec Gabi (Mia Goth) et Alban (Jalil Lespert) viendra pimenter - et ce n’est rien de le dire - leur séjour. Partis tous les quatre pour une virée alcoolisée - à base de saucisses et de binouzes - un drame surgit au détour d’une route…
Le cinéma d’aujourd’hui - à quelques exceptions près - est purement binaire. Soit on a droit à de la daubasse décérébrée, soit on se cogne du film d’auteur chiant à mourir qui pète plus haut que son cul. Après le visionnage douloureux d’”Infinity Pool”, on se dit que Brandon Cronenberg est sacrément souple. Sans trop dévoiler l’histoire, durant Presque 1h50’ (p….n que c’est long), on se fade les pérégrinations de sept débiles blindés de tunes qui font mumuse avec des pistolets, des couteaux, des masques du carnaval local et parfois avec leur pissou et surtout avec celui du voisin et de la voisine. En toute impunité - ATTENTION SPOILER car dans ce pays, il existe un échappatoire pour les criminels friqués FIN DU SPOILER - nos gentils touristes font des expéditions punitives entrecoupées de beuveries et de partouzes, filmées dans un mode psychédélique à vomir. Brandon Cronenberg a certainement un message à nous faire passer, mais celui-ci est bien caché au sein d’un récit indigent et indigeste.