There Will Be Blood, The Master, deux films qui m'ont bouleversé au point d'en faire Paul Thomas Anderson mon cinéaste favoris. C'est simple, ces deux films avec Il était une fois dans l'Ouest font partie de mon top 3.
Mon excitation quant au visionnage de Inherent Vice était donc immense, mais le constat s'avère mitigé.
En effet je n'ai pas retrouvé dans Inherent Vice ce qui m'avait sidéré dans les deux derniers films de P.T.A. , à savoir ces ambiances effarantes et le profond travail qu'il avait apporté sur la psychologies de ses personnages.
Il s'agit en fait d'une œuvre beaucoup moins sérieuse que ses grandes sœurs.
Une chose est clair, pendant deux heures trente, j'avais le sourire. Certains moments sont jubilatoires et absolument déjantés. Le problème est que enquête sérieuse et délires sont constamment entrelacés et on a parfois du mal à se concentrer sur les deux.
Résultat après une heure, on abandonne le récit et comme Doc, on ne comprend plus rien.
Mais l’intérêt du film est aussi là, Joaquin Phoenix, en détective drogué, est lui aussi totalement perdu, et s'embourbe dans une histoire déjanté, qu'on peine tout comme lui à comprendre.
Techniquement c'est somptueux, comme toujours avec P.T.A. Certaines photos m'ont ébloui mais j'en ai probablement loupé une quantité à cause de la multitude de décors.
La B.O. aussi est superbe. P.T.A. a de nouveau fait appel à Jonny Greenwood et on retrouve les musiques à sonorités déconcertantes qui faisaient le charme de The Master et de There Will Be Blood, mêlées à des classiques de l'époque.
2ème visionnage
J'avais dis qu'au prochain visionnage je le trouverais mieux, et bien finalement mon avis n'a pas franchement évolué :
Quant à suivre l'intrigue, je n'y suis toujours pas parvenu (passé de 10% à 20 % de compréhension) . Mais c'est pas le but du film (Oui oui).
Cependant, c'est vraiment jubilatoire de voir Phoenix s'allumer un pète juste avant de se plonger dans les dossiers de l'affaire, ou de s'oxygéner la tête juste avant un entretient, juste avant qu'un flot d’informations vital à la compréhension du film arrive à son esprit et au nôtre. Et c'est la que se situe la force du film, à savoir que Phoenix va rien comprendre à la discussion qui va s'engager et que le spectateur a déjà abandonné avant même d'écouter les "explications".
Dommage que P.T.A. n'ai pas plus développé la relation entre Doc et Shasta, car on a tendance à oublier cette intrigue, et ça aurait été bénéfique pour donner du volume au récit.
Et franchement, la B.O. défonce.