Encore un film injustement maudit, et même qu'on se demande pourquoi ? Une mise en scène extrêmement soignée et maîtrisée de bout en bout, une introduction qui décoiffe (c'est le cas de le dire) une ambiance japonaise bien rendue qui ne tombe pas dans le guide touristique, Benoit Magimel remarquablement dirigé, la japonaise Lika Minamoto resplendissante de grâce, de beauté et de talent, une intrigue très noire et sensuelle qui embrouille volontairement le spectateur, tout cela tient parfaitement la route. La scène de fétichisme du pied est extraordinaire, à en rendre jaloux le fantôme de Buñuel. Au final un excellent polar atypique