Jamin Winans est un réalisateur à mon sens sous-estimé (je vous conseille d'ailleurs son autre film Frame). Ink est un pur ovni indépendant avec certes de terribles défauts, des acteurs qui ne seront sans doute jamais oscarisables mais tout tient au génie de la débrouillardise, de l'esthétisme réussi mais maladroit, des bouts de ficelle liés au peu de moyens. Et pourtant je l'adore : la magie qui s'en dégage, son caractère onirique et cette sensibilité, portée par la musique du réalisateur lui-même, font de ce film fantastique une ode à la rédemption, dont on ne sort pas intact, bien loin des films souvent sans saveur formatés d'Hollywood et qui nous obligent à abandonner nos neurones.