La plupart du temps lorsque l’on regarde un film on sait à peu près à quoi s’attendre. On en a entendu parler, on a vu la bande-annonce, on a lu quelques avis. On peut avoir de bonnes surprises si le film s’avère meilleur que nos attentes. Puis il y a des films dont le nom n’ai jamais parvenu à nos oreilles, qui n’ont pas fait parler d’eux. Des films indépendants à petit budget. Et parfois lorsqu’on les regarde, on se demande pourquoi de telles œuvres ne sont pas d’avantages connues. « Ink » fait définitivement partit de ceux-là.
Une véritable plongée dans le fantastique, dans un autre monde en parallèle du notre, avec ces créatures et ses règles. Les créatures, des êtres semblables aux humains qui apparaissent la nuit pour donner des rêves. On ne les voit pas mais ils sont là. Lorsqu’une créature difforme kidnappe une petite fille, ils font tout pour la sauver. Sans entrer plus dans les détails, leur plan passe par amener son père, homme d’affaires ambitieux qui se détruit peu à peu dans le travail, à s’occuper de sa fille qu’il avait délaissée. Pour y parvenir, il faudra comprendre l’histoire de cet homme, comment il en est arrivé là, ce qui est permis par de multiples flashbacks. Passé, présent et futur se mélangent comme si le temps s’écoulait différemment. Les enjeux de l’histoire se dévoilent peu à peu, au fur et à mesure que l’on comprend comment le monde fonctionne, que les scènes prennent leur sens. Personnages étranges, créatures inquiétantes, mondes imaginaires à la fois merveilleux et angoissants, « Ink » propose une histoire inventive bien trouvée. Et si j’apprécie les bons divertissements formatés, je regrette que les grosses productions ne soient pas aussi imaginatives.
« Ink » c’est aussi une réalisation originale qui n’a rien à envier aux plus grandes productions : des jeux de lumière, un montage particulier et une musique envoutante qui pousse encore plus loin la magie du film (rien de plus normal puisque le réalisateur est celui qui a composé l’album !). J’ai particulièrement bien aimé les êtres d’autre monde qui surgissent de nulle part ou les combats touchant sans vraiment toucher notre réalité.
Quelques maladresses dans la mise en scène pas toujours du meilleur effet sont bien le seul reproche que je pourrais lui faire.
Même s’il n’aura pas fait couler beaucoup d’encre, Ink réussit à captiver du début à la fin. Un véritable voyage dans un monde fantastique, qui séduit tant par son histoire inventive et sa mise en scène recherchée.