Minority Report par Enlak
Deuxième adaptation de Philip k Dick la plus réussie, après « Blade runner ». Vu, revu et rerevu à une époque où les films disponibles étaient limités, ce qui explique mon affection personnelle pour ce film.
Ce film d’anticipation n’a pas la portée de « bienvenue à Gatacca » ou des « fils de l’homme », son idée de départ n’étant pas réaliste, le film n’en dénonce pas moins les travers d’une société hyper sécurisée, capable de prévoir les crimes avant qu’ils aient lieu, d’enfermer des criminels avant qu’ils n’aient commis le délit, sans leur laisser la possibilité de renoncer au dernier moment. Exceptés pour les autoroutes verticales, les technologies mises en scène ont été pensées pour être crédibles dans un futur proche (l’écran tactile est presque déjà dépassé !). La réalisation, les jeux de lumières, les décors et effets spéciaux, la musique, portent la marque d’un grand réalisateur renommé qui connait son métier. La fuite soutenue du héros essayant de semer ses anciens collègues grâce aux prévisions de la précog, l’émotion ressentie lorsque cette même précog raconte ce qu’aurait pu devenir son fils disparu, le suspens lorsque les araignées-sondeurs fouillant tout un immeuble autour d’un Tom Cruise immobile et convalescent...
« Minority report » est un véritable film policier futuriste au scénario recherché, porté par les épaules d’un Tom Cruise qui parvient à émouvoir dans son rôle d’agent traqué tourmenté par la disparition de sa fille. Un des plus grands films de Spielberg.