Innocence : Ghost in the Shell 2
7.2
Innocence : Ghost in the Shell 2

Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii (2004)

Un film fascinant qui répond aux questions que l'on se pose sur la création robotique et notamment la limite corps humain et de sa psyché. On peut très vite voir le nombre de références que le long-métrage nous laisse comme indices : Les poupées de Hans Bellmer, l'Eve futur de l'écrivain Villiers de L'Isle-Adam et le mythe du Golem, etc ...
Le film reprend les trois lois fondamentales de ce que Asimov écrivit pour la première fois en 1942 dans Cercle Vicieux et I, Robot qui sont :
- un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger ;
- un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi ;
- un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Sauf que la question de la robotique est plus complexe et nous parle finalement de la nature de l'homme qui n'est pas l'immortalité (sujet qui revient sans cesse) mais de son intérêt pour ce qu'elle évoquera plus tard dans la Troisième partie du film qui est celle de la reproduction et de la Perfection.
L'humanité robotique qui paradoxalement parle et philosophe sur la vie et la mort reflète notre propre condition quand à la création artificielle de l'androïde. Comme si nous étions enfermé dans une boite à poupée, nous ressortons dubitatif et inquiet sur les désirs de l'Homme face à la robotisation du monde qui s'adonnant à l'automécanisation fait reculer les limites de notre propre fonction, donnant alors naissance à nos propres cauchemars.
Les histoires de meurtres passent au second plan comme prétexte à une enquête se perd dans des sphères philosophiques et métaphysiques complexes rejetant la limite du corps humain.


"Tout les cerveaux du monde partage une seule et unique mémoire externe"

Créée

le 2 nov. 2018

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