Un millionnaire (Daniel Radcliffe) effectue un chantage sur les Cavaliers (Jesse Eisenberg, Dave Franco, Woody Harrelson, cette fois rejoints par Lizzy Caplan) afin qu’ils dérobent pour son compte une puce capable de pirater n’importe quel système informatique du monde...
Après le premier volet réalisé par Louis Leterrier, très moyen mais assez divertissant, c’est John M. Chu qui prend la relève pour nous offrir un deuxième film exactement dans la lignée du précédent. De la mise en scène dynamique et très rythmée au casting parfait, il n’y pas grand-chose à dire sur la forme : de ce point de vue-là, Insaisissables 2 apparaît comme une belle réussite, avec son lot d’émotions et de trouvailles visuelles pour en mettre toujours plein la vue au spectateur.
En revanche, du point de vue du scénario, le film s’avère un échec, peut-être même encore plus cuisant que l’épisode précédent, déjà guère travaillé, pourtant. En effet, si on passe sur un usage immodéré de l'hypnose comme prétexte à faire faire ce qu'on veut aux personnages, le tour final, celui-là même qui permet aux Cavaliers de triompher des méchants, tient proprement du foutage de gueule, tant dans son mode opératoire (que je vous laisse découvrir, pour ceux qui ne l'ont pas vu) que dans la manière de le révéler (les magiciens expliquent tout simplement à tout leur public comment ils ont fait : amis de la subtilité, bonjour…), et l’incohérence ne se le dispute qu’à l'improbable, pour ne pas dire le grotesque, à force de vouloir nous surprendre à tout prix. Et à force de ne rien nous dire, on finit par ne plus s'en soucier. Au passage, le twist final aura un gros air de déjà-vu pour tous ceux qui auront vu le premier épisode…
Mais, fort heureusement, si la friandise s’est révélée avariée, l’emballage était trop beau pour qu’on n’avoue pas avoir tout de même pris un certain plaisir à suivre des péripéties pleines d’action, bourrées d’humour, et dans lesquelles les acteurs s’amusent comme des petits fous. Certes, on en sortira avec l’impression qu’on nous a quand même pas mal pris pour des idiots, mais bon, une fois de temps en temps...