Accepter la souffrance, c'est se construire.
Première réalisation pour Juan Carlos Medina, pleine de promesses.
Sur les pas de l'Echine du Diable et du Labyrinthe de Pan, le contexte se déroule à nouveau pendant la période Franquiste, dans une Espagne déchirée par la guerre civile.
Et bien évidemment, c'est à travers le regards d'enfants maudits que nous vivront la montée du fascisme.
Si la condition des ces exclus touche en plein coeur, c'est grâce notamment à la sensibilité de la mise en scène et une photographie superbe.
Le thème de la douleur rend bien évidemment l'expérience viscérale (aussi bien pour les séquences frontales, que dans le suggéré), avec cette métaphore qui dénonce la monstruosité de cette période sombre.
En revanche, le message subtil qui en ressort, à travers toute cette horreur, c'est que l'acceptation de la douleur permet d'avancer, de se connaitre.
Elle fait partie de la vie, tout simplement.
A noter, l'interprétation bestiale du français Thomas Lemarquis, à la présence physique impressionnante (également traumatisant dans l'excellent Snowpiercer).
Si la double narration est ambitieuse (une enquête qui alterne entre notre époque et les années 30), si elle est fluide et efficace, le scénariste de REC utilise un peu trop de raccourcis, notamment dans sa dernière partie trop vite expédiée.
Mais surtout, on a vite envie de revoir Medina dans un long métrage plus personnel, tant le sillon du franquisme a été plus qu'exploré -de manière brillante- par le cinéma hispanique et le Mexicain Del Toro.
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