Looser par excellence, Llewyn Davis répond à tous les critères du genre, paumé, incompris, fauché, opportuniste, poissard...

Il pourrait être l'une de ses grandes figures musicales des années 60, une de celles qui soulève les foules et dont les chansons le long des ondes hertziennes rythment la vie quotidienne. Lui non, il est cette vie quotidienne, ce musicien lambda qui erre dans les rues de New York cherchant un concert où jouer et un toit pour dormir. Coincé dans ses péripéties journalières, il galère, se demandant ce qu'il doit résoudre en priorité, retrouver le chat de ses amis qu'il laisse s'échapper par mégarde ou s'occuper de l'avortement de la fille qu'il a mis, là aussi par mégarde, enceinte. Peut être le monde va t'il trop vite pour lui.

Fidèle à ses convictions, Llewyn Davis n'imagine pas sa vie en dehors de la musique. Il essaye d'avancer, parfois, provoquant même les événements. Mais la vie, ce cruel personnage trouve toujours quelque chose à lui mettre sur le dos qu'il l'est mérité, ou non.
Le film est à l'image de cette errance maussade, il piétine et se calque sur ce rythme de vie, l'idée est tel Llewyn de ne pas savoir ou l'on se retrouvera dans les 5 prochaines minutes. Alors, de la sympathie se crée pour ce musicien désabusé, l'impression de relire l'histoire entre ces grandes lignes et savourer un simple instant de vie.
BazzBazz
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste 2013: Et en salle ça se passe comment ?

Créée

le 31 janv. 2014

Critique lue 249 fois

1 j'aime

Alexis M

Écrit par

Critique lue 249 fois

1

D'autres avis sur Inside Llewyn Davis

Inside Llewyn Davis
Sergent_Pepper
8

That’s all folk.

« Pendez-moi, j’ai défié le monde… » chante Llewyn dans la chanson qui ouvre le film. Tout est là, comme souvent chez les frères Coen, pour irrémédiablement condamner le protagoniste. Parasite,...

le 15 avr. 2014

142 j'aime

6

Inside Llewyn Davis
Socinien
7

Notes à benêt

Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes session 2013, Inside Llewyn Davis est en effet un très bon cru des frères Coen qui se déguste avec délectation : un film ironique, pluvieux et hivernal, ce...

le 26 mai 2013

79 j'aime

18

Inside Llewyn Davis
Grard-Rocher
8

Critique de Inside Llewyn Davis par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Nous sommes en 1961 en compagnie de Llewyn Davis que nous suivons dans cette histoire. Ce jeune homme est ce que l'on peut appeler un raté, vivant comme il peut dans Greenwich Village au gré de...

70 j'aime

15

Du même critique

Boy and bicycle
BazzBazz
5

De l'anecdote à la SF

La première réalisation d'un cinéaste, voilà un événement. Lorsque Ridley Scott sort le sien, 'Boy and Bicycle', il est encore étudiant. Pour situer, nous sommes en 1965, la nouvelle vague française...

le 26 févr. 2014

4 j'aime

1

Black Swan
BazzBazz
9

Danse macabre

Ouverture, une ballerine évolue sur une scène éclairée d'un seul projecteur. Des violons joués à l'unisson soulignent, tout en fluidité, ses mouvements virtuoses et gracieux. Un homme surgit de...

le 31 janv. 2014

4 j'aime

2

Inside Llewyn Davis
BazzBazz
9

Épopée folk

Looser par excellence, Llewyn Davis répond à tous les critères du genre, paumé, incompris, fauché, opportuniste, poissard... Il pourrait être l'une de ses grandes figures musicales des années 60,...

le 31 janv. 2014

1 j'aime