Un casse dans une banque, un plan machiavélique… Inside Man est un film de casse palpitant, signé Spike Lee et emmené avec brio par Denzel Washington, Clive Owen et Jodie Foster.
La réalisation de Spike Lee est propre, avec un style assez réaliste, une caméra épaule et quelques des plans fixes bien composés. Mais de temps en temps on a l’impression qu’il craque un peu son slip avec des mouvements de caméras tape à l’oeil et gratuits, comme la caméra qui tourne autour des inspecteurs, ou le traveling avec un Denzel Washington qui glisse face à la caméra. La musique n’est par contre pas très subtile.
Le scénario machiavélique est la force principale du film, avec malgré tout un bémol important : le personnage de Washington, probablement le pire négociateur de la police de tous les temps. Il passe son temps à antagoniser le preneur d’otage, à mettre en danger les clients de la banque ainsi que lui-même. Bref, je n’y ai pas cru. Le rythme est plutôt bon, mais il y a quand même quelques baisses de régime. Et le directeur de la banque en ancien nazi est assez prévisible.
Autre étrangeté : le nombre de minorités représentées. Je n’ai rien contre dans l’absolu, mais là il y en a tellement que ça devient presque ridicule : juif, arabe, sikh, arménien, albanais, russe, noir… Spike Lee étant un identitaire noir revendiqué, ce n’est peut-être pas si surprenant.
Bref, Inside Man est un bon film de casse, même si imparfait. On retiendra surtout son scénario —qui aura très probablement influencé La Casa de Papel— et son jeu d’acteurs.