Insidious est le premier film d'une saga d'épouvante qui en compte déjà quatre (plus un cinquième dans l'avenir qui serait en cours de préparation actuellement). Il est aussi la première partie d'un diptyque qui focalise sur le couple Lambert (Rose Byrne et Patrick Wilson) et ses enfants qui subissent des manifestations paranormales qui s'en prennent plus particulièrement au petit Dalton que l'on voit illustré sur l'affiche.

Insidious fait-il peur ? Oui. Peut-être pas en permanence mais tout de même d'une manière soutenue par des travellings lents dans la maison, donnant cette impression de ressentir des présences voyeuses et malveillantes hors champ de jour comme de nuit, mais également par les effets sonores comme ces violons inquiétants qui crissent et ces uppercuts de piano pressant l'adrénaline du spectateur tel un jus à la vue d'une silhouette effrayante, d'un visage démoniaque ou spectral qui surgit du noir, d'une fenêtre ou derrière un rideau.

En aide à la famille Lambert qui, impuissante, subit les évènements paranormaux qui deviennent plus intensifs, arrive heureusement une médium, Elise (brillante Lin Shaye) en compagnie de ses "techniciens" associés (le binôme d'acteurs Leigh Wannell et Angus Sampson), ce qui garantit la présence rassurante dans l'histoire et un gage d'humour dans quelques séquences calmes.

L'au-delà présent dans le film, qu'Elise nomme le lointain, une dimension que l'on pourrait appeler aussi le bas astral, est montré judicieusement obscur dans la dernière partie où la clarté d'une lampe éclaire à peine devant son utilisateur. Cette dernière partie prouve qu'avec peu de moyens, comme un filtre sur objectif et/ou filmée de nuit, de la fumée et du maquillage, les ambiances peuvent être bien rendues sans exploser le budget.

Le réalisateur James Wan convainc donc en montrant ses idées visuelles pour servir une histoire de fantômes aux faciès effrayants.

Ce premier chapitre d'Insidious qui appelle logiquement à une suite directe, s'il est loin d'être attitré de chef-d'œuvre, a néanmoins réussi son effet à sa sortie en salle.


À suivre ...

MonsieurScalp
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le 3 mai 2022

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