Le retour de James Wan sur le devant de la scène, avec Insidious et Conjuring, avait été aussi nattendu que bienvenu. Seulement, fallait-il forcément un épisode deux ?
Lorsque l'on regarde ce film, je pense que oui.
D'abord, le premier quart d'heure est remarquable. Voilà ce que j'attends d'un film d'horreur. Ne rien voir, ne rien expliquer, mais implanter une ambiance, jouer sur les ombres, etc. Il est rare qu'un film d'horreur, même un "numéro 2", commence aussi bien et nous mette d'emblée dans l'ambiance comme cela.
Mais soyons clairs, une fois de plus, Wan ne révolutionne rien. Son film ne fait qu'exploiter des procédés déjà ultra-revus. Mais il le fait bien, et il ne se moque pas de son spectateur en plaçant des jump-scares à foison.
Alors, certes, on a les portes qui s'ouvrent toutes seules, les silhouettes blanches qui traversent la pièce en arrière-plan : tout cela est très classique. Mais il y a aussi de bonnes idées :
Ainsi la scène d'ouverture, avec Josh Gamin sous hypnose, est ré-exploitée deux fois dans le film avec un certain succès, je trouve. De plus, le système de dès pour contacter Élise dans le royaume des morts est plutôt efficace : cela donne des scènes tendues et instaure un certain suspense.
Il y a autre chose d'intéressant dans ce film : contrairement à pas mal de productions du genre, il y a ici un scénario. Certes, ce n'est pas du luxe, mais c'est suffisant : l'histoire avance. Là où d'autres se seraient contenté de multiplier les apparitions ou les bruits bizarres dans la maison (en mode Paranormal Activity : un phénomène tous les quarts d'heure), lui fait avancer ses personnages et ses spectateurs.
Diviser les personnages en deux équipes permet de mener l'action sur deux fronts différents et rend le film plus intéressant : d'un côté la grand-mère qui enquête à l'hôpital (quel plaisir de retrouver Barbara Hershey !), de l'autre le couple Josh/Renai et l'angoisse qui monte.
Alors, une fois de plus, il n'y a rien de nouveau sous le soleil (ou dans l'ombre) mais c'est du travail solide qui sait parfois être efficace et n'ennuie pas le spectateur. Que demander de plus ?