Avec sa fin ouverte et son succès surprise au box-office, le sympathique Insidious se devait d'offrir une suite aux spectateurs. C'est sans surprise James Wan, déjà à la barre du premier, qui s'occupe de la mettre en scène, toujours d'après un scénario de son pote Leigh Wannell qui reprend également son rôle de chausseur d'esprit aux côtés de Angus Sampson.
Se déroulant juste après les évènements décrits dans Insidious premier du nom, ce second chapitre a donc pour but de mettre fin au calvaire du couple Lambert (toujours incarné par Rose Byrne et par un Patrick Wilson particulièrement mauvais), tout en éclaircissant les zones d'ombres du premier volet.
Construit en deux arcs narratifs parallèles, incluant également quelques flashbacks sur l'enfance troublée du père, le scénario de Insidious 2 ne fonctionne malheureusement sur aucun de ces points, manifestement écrit à la truelle et dans l'urgence. Les personnages sont creux, les tentatives d'humour du duo de ghostbusters tombent lamentablement à plat et le script multiplie les facilités et les tours de passe-passe désuets.
Hormis un beau travelling juste après le générique d'ouverture, la mise en scène de James Wan est pataude et sans aucune envergure, réduite même à certains moments à jouer la carte du found footage. La tension et le frisson sont aux abonnés absents, jusqu'à une dernière partie sans queue ni tête virant carrément à la parodie involontaire.
Rapidement torchée par une équipe n'en ayant visiblement rien à foutre, Insidious 2 est une suite au rabais lamentable et risible de bout en bout, conçu dans l'unique but de surfer sur le succès de son prédécesseur. Une simple sortie de route dans la carrière intéressante de James Wan ? Je l'espère sincèrement.