Enfin, nous y sommes ! La conclusion d'une saga commencée par le réalisateur, James Wan. Ce chapitre cinquième a été légué à l'acteur, Patrick Wilson, pour la réalisation. Et ça aurait été mentir de dire, pour les fascinés des films Insidious, que ce dernier chapitre n'était pas attendu.
Dix ans après les évènements dans le chapitre 2, nous retrouvons la famille Lambert moins unie hélas. Josh et Renai se sont séparés, les enfants ont bien grandi et un personnage a disparu, donnant une scène sur un évènement funéraire. Josh, le père et Dalton, le fils, ne s'entendent plus. Leur don commun du voyage astral a été effacé de leur mémoire, la scène d'ouverture sur la fin du deuxième film nous le rappelant. Mais l'effaçage volontaire par hypnose a eu des conséquences comportementales sur le père au fil des ans et montre aussi son effet temporaire, des instants déclenchant des réouvertures vers la dimension terrifiante du Lointain simultanément pour les deux personnages séparés géographiquement par la distance. D'abord troublés et terrifiés chacun de leur côté par se qu'ils éprouvent et voient, ce chapitre de La Porte Rouge focalisera principalement sur le lien familial père/fils qu'ils devront renouer en faisant face à leur traumatisme et au deuil.
Le nouvel élément important du secret de famille et de l'esprit inconnu qui vient perturber Josh est bien amené. La colocataire de chambre de Dalton, jouée par Sinclair Daniel, amène un côté rassurant et léger à l'histoire, apportant l'aide bienvenue et compréhensive au fils Lambert, à ses dépends tout de même. Quelques sous-intrigues dans l'université ne sont cependant pas menées au bout, considérées peu importantes derrière les deux intrigues principales. Les personnages de Elise Reinier, Carl et du duo Specs et Tucker ne font qu'accessoirement de courtes apparitions, plus ou moins directement avec l'histoire.
Quelques séquences jouant avec des profondeurs de champs sont efficaces, certaines peuvent faire un peu bondir sur le fauteuil. Pour sa première réalisation, Patrick Wilson ne s'en sort pas trop mal sans pour autant surprendre et marquer. C'est plutôt honorable sans pour autant transporter comme l'ont fait les deux premiers chapitres qui restent les meilleurs des cinq.
La grosse déception viendra du démon rouge du premier chapitre et qui faisait des coucous horrifiques à la fin des deux précédents films. Son cas n'est pas plus approfondi et c'est bien dommage. Nous le revoyons revenir tourmenter Dalton, étudiant aux beaux arts en université, mais nous n'en saurons guère plus à l'inverse du cas passé de Parker Crane. La créature démoniaque est présentée plus suintante, toujours effrayante mais moins sur ses grands sabots.
Insidious : The Red Door est venu conclure l'histoire horrifique des Lambert. Une fin, néanmoins, qui peut nous laisser sur notre faim.