Insomnia par Vincent Bruneau
Ce film policier de 2002, réalisé par Christopher Nolan (le réalisateur d’Inception ou encore de Memento), nous envoie aux confins de l’Alaska pour une histoire de meurtre sur une lycéenne. Remake d’un film norvégien, dont l’intrigue se déroule à l’origine en Norvège, cette version d’Insomnia s’avère être un film assez torturé, comme Nolan sait les faire.
Revenons à l’histoire du film. Ce dernier met en scène Will Dormer (Al Pacino) et son coéquipier Hap Eckhart (Martin Donovan), deux flics de L.A respectés et reconnus pour leur efficacité. En arrivant dans la ville où a eu lieu le meurtre, ils font tous deux connaissance avec Ellie Burr (Hilary Swank) une jeune policière très assidue qui connaît la région comme sa poche. Un problème va alors perturber Will dès son arrivée : la lumière du jour. En effet, en Alaska, la moitié de l’année il fait constamment jour et l’autre moitié de l’année, il fait totalement nuit. Cela va entrainer chez Will des problèmes d’insomnie (d’où le nom du film), qui vont perturber son jugement au fur et à mesure des nuits blanches qui vont s’accumuler.
Après quelques investigations, un objet personnel de la victime va refaire surface : son sac à dos. L’idée de Will est alors de tendre un piège au meurtrier en lui faisant croire que ce sac va peut être révéler des preuves irréfutables. Les policiers vont donc lancer des appels à la radio pour retrouver ce sac et vont le replacer à l’endroit précis où ils l’on trouvé, à savoir sur les lieux du crime. Le but étant de voir qui va aller chercher ce sac que le meurtrier est le dernier à avoir vu sur le dos de la victime. Une embuscade va alors avoir lieu, mais rien ne va se dérouler comme prévu. Le meurtrier va bien se rendre sur place, mais il va vite se rendre compte du piège et s’enfuir dans le brouillard épais. Après une course poursuite, le meurtrier va tirer sur un des policier et Will va le prendre en chasse, jusqu’au moment fatidique où une silhouette va se dresser devant lui. Pour lui pas de doutes, il s’agit du meurtrier et il lui tire dessus. Manque de chance, dans le brouillard épais, will n’a pas reconnu Hap son coéquipier. Pas vu, pas pris, ce dernier va tenter de faire porter le chapeau au meurtrier.
Après cet événement tragique, le meurtrier va appeler Will pour conclure un marché. En effet, le meurtrier a vu Will tuer Hap et veut qu’ils se protègent tous deux. En échange du classement de l’affaire, le meurtrier lui propose de garder sous silence le meurtre de Hap. Ici commence l’histoire et le début d’un jeu délicat qui va repousser Will dans ses derniers retranchements. Va-t’il accepter le deal passé avec ce meurtrier dont on va vite découvrir le visage ? Qui Will va-t’il alors faire accuser à sa place ?
On peut dire que ce film nous tiens en halène de bout en bout. Le jeu d’acteur est formidable, surtout lorsqu’on regarde les 2 monstres du cinéma qui interprètent les rôles de Will et du meurtrier, à savoir Al Pacino et Robin Williams. Robin Williams joue le rôle du type tout à fait sympathique qui s’avère être un véritable psychopathe et Pacino celui du super flic très clairvoyant, comme celui qu’il peut jouer dans Heat par exemple, mais que l’insomnie ronge un peu plus chaque jour.
On nous pose la question de savoir ici jusqu’où un homme peut-il aller par intérêt personnel ? Jusqu’à quel point l’intégrité de Will et plus tard de Ellie va-t’elle prendre le dessus sur la volonté pour l’un de se blanchir et pour l’autre de couvrir un homme admirable pour ses talents de super flics ?
Amis des films de « flics à l’ancienne » et de jeux d’acteurs ahurissants, regardez ce véritable bijoux.