Le réalisateur se remémore l’itinéraire de ses aïeux, contraint à l’expatriation à cause de l’essor du fascisme.
C’est peut-être antinomique mais ce dessin animé laissera les enfants rétifs à cette épopée historique. C’est thématiquement étoffé : évocation de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, l’immigration, la xénophobie en France au début du XXe siècle ou encore les attaches familiales. Le film rend sa dignité aux « gens qui, sans se cacher, sont invisibles ». Un travail colossal de neuf ans qui se ressent tant la poésie du geste est élégamment restituée. Néanmoins, je ne voudrais aucunement atténuer l’investissement fourni par Alain Ughetto mais en se concentrant uniquement sur le sort de sa famille, il néglige l’ambition de narrer la diaspora italienne.